Pour les demandes des médias et l'assistance, veuillez appeler le 1-800.735.4086

La mère de Jean-René Junior Olivier poursuit la Ville de Repentigny

Radio Canada, 14 h 03 | Mis à jour à 16 h 49

À défaut d'obtenir justice au criminel, Marie Mireille Bence a décidé de se tourner vers la chambre civile de la Cour supérieure du Québec dans l'espoir de faire condamner les policiers qui ont mené l'intervention qui, en août 2021, a entraîné la mort de son fils, en proie à des problèmes de santé mentale.
La poursuite a été déposée mardi au palais de justice de Joliette. Elle réclame à la Ville de Repentigny – responsable du service de police local, le SPVR – plus de 429 000 $.
Jean-René Junior Olivier, le fils de la demanderesse, est mort le 1er août 2021 alors qu'il se trouva à la résidence familiale, rue de Niagara. C'est sa mère qui, inquiète de son état psychologique, avait elle-même contacté les services d'urgence dans l'espoir de le faire transporter dans un centre hospitalier.
L'homme de 37 ans – qui était effectivement en crise, selon des témoins présents ce jour-là – a été atteint par balles lors de l'intervention policière. Des agents ont ouvert le feu dans sa direction alors qu'il courait dans leur direction, un couteau à la main.

Radio-Canada14 h 03 | Mis à jour à 16 h 49 À défaut d'obtenir justice au criminel, Marie Mireille Bence a décidé de se tourner vers la chambre civile de la Cour supérieure du Québec dans l'espoir de faire condamner les policiers qui ont mené l'intervention qui, en août 2021, a entraîné la mort de son fils, en proie à des problèmes de santé mentale.
La poursuite a été déposée mardi au palais de justice de Joliette. Elle réclame à la Ville de Repentigny – responsable du service de police local, le SPVR – plus de 429 000 $.
Jean-René Junior Olivier, le fils de la demanderesse, est mort le 1er août 2021 alors qu'il se trouva à la résidence familiale, rue de Niagara. C'est sa mère qui, inquiète de son état psychologique, avait elle-même contacté les services d'urgence dans l'espoir de le faire transporter dans un centre hospitalier.
L'homme de 37 ans – qui était effectivement en crise, selon des témoins présents ce jour-là – a été atteint par balles lors de l'intervention policière. Des agents ont ouvert le feu dans sa direction alors qu'il courait dans leur direction, un couteau à la main.
En conférence de presse, Marie Mireille Bence a relaté avoir pris la peine de bien préciser aux services d'urgence, lorsqu'elle a appelé le 911, que son fils était en crise, qu'il fournissait un couteau et qu'il affirmait voir du monde qui vient pour le tuer.
J'ai appelé le 911, j'ai bien précisé : "Mon fils, dans l'état où il se trouve, j'aimerais bien qu'on envoie une ambulance pour l'emmener dans un hôpital psychiatrique." Mais en arrivant sur les lieux, ce n'était pas ça du tout. On l'a tué, un parent Mme Bence.
La famille du défunt et les avocates qui la représentent, Me Wilerne Bernard et Me Marie-Livia Beaugé, reprochent essentiellement au SPVR d'avoir mené une intervention d'une violence inouïe auprès d'une personne noire au statut social précaire, une personne très vulnérable qui avait besoin d'aide.
« La Ville de Repentigny […] a déjà souligné l'importance de donner des formations à ses policiers en lien avec la santé mentale et le profilage racial. Pourtant, lors de cette intervention, aucune de ces formations n'a paru être utilisée. »
— Une citation de Me Marie-Livia Beaugé, avocate de la famille
Des agents à identifiant
Les policiers ayant répondu à l'appel ce jour-là sont poursuivis à titre personnel par Marie Mireille Bence, et ce, même si le DPCP a fait savoir il y a deux semaines qu'aucune accusation criminelle ne serait déposée contre eux.
Leur identité n'est toutefois pas connue, la demanderesse affirmant n'avoir reçu ni le rapport d'autopsie ni celui du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) chargé de faire la lumière sur cette affaire.
La Municipalité, pour sa part, aurait manqué à son obligation de dispenser une formation adéquate aux policiers patrouilleurs, selon la poursuite.
Moi je suis seule [...] les policiers, les enquêteurs, la Couronne... pour moi, c'est pareil. Ils se mettent tous ensemble pour m'écraser, a commenté Marie Mireille Bence en déplorant qu'aucune enquête du BEI ne se penche sur le fait que les policiers ont toujours raison.
Marie Mireille Bence réclame 250 000 $ à titre de dommages-intérêts compensatoires, 100 000 $ en dommages-intérêts punitifs, 50 000 $ à titre de frais d'avocats et 29 389,60 $ en dommages-intérêts pécuniaires, pour un total de 429 389,60 $.
La Ville de Repentigny et le SPVR ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils n'entendaient pas commenter la poursuite.
La Coalition Rouge, un groupe de pression ayant pour objectif d'éliminer la pratique du profilage racial et du racisme systémique au Canada, a de son côté demandé mardi au ministre québécois de la Sécurité publique, François Bonnardel, d'ordonner une enquête publique du coroner dans ce dossier.
Les plaintes s'accumulent
Cette poursuite contre des policiers de Repentigny s'ajoute à une liste de plus en plus longue d'incidents et de plaintes pour profilage racial de la part de personnes noires contre le corps de police municipale.
À au moins deux reprises ces dernières années, le Tribunal des droits de la personne a donné gain de cause à des citoyens qui affirmaient avoir été victimes de profilage racial de la part d'agents du SPVR.
C'est le cas de François Ducas, un enseignant d'origine haïtienne interpellé en 2018 au volant de sa voiture BMW par deux policiers qui l'ont sommé de s'identifier. Estimant qu'il n'avait pas à le faire, dans la mesure où il n'avait enfreint aucune loi, M. Ducas s'était retrouvé menotté, en état d'arrestation.
En juillet 2017, Leslie Blot, un courtisan hypothécaire de 40 ans, s'est aussi retrouvé menotté sur le siège d'une voiture de police de Repentigny après avoir été interpellé par des policiers alors qu'il gonflait les jouets de ses enfants lors d 'un barbecue familial. Toute la scène avait été filmée.
D'autres citoyens affirment avoir été interceptés très souvent au volant de leur véhicule pour des contrôles d'identité par des patrouilleurs de Repentigny.
L'un d'eux, Stanley Jossirain, a déposé six plaintes à la suite d'autant d'interpellations du genre, toutes survenues la même année, soit en 2018. Après une dizaine d'interpellations, il a commencé à refuser de recourir , ce qui lui a valu 1500 $ de contraventions pour refus de s'identifier et obstruction au travail d'un agent de la paix. Il réclame 200 000 $ à la Ville et au corps de police en dommages moraux et punitifs.
En mai 2020, de jeunes Noirs avaient dénoncé avoir reçu plusieurs milliers de dollars de contravention pour avoir joué au basket dans un parc de la ville, en violation des règles de confinement alors en vigueur. Le groupe affirmait que de jeunes Blancs qui avaient fait de même n'avaient, eux, reçu qu'un avertissement.
En 2021, des chercheurs du Département de sociologie de l'UQAM et de l'École de criminologie de l'Université de Montréal ont jeté un pavé dans la marre en publiant une étude sur le profilage racial concluant qu'à Repentigny, les Noirs étaient trois fois plus susceptibles d'être interpellés par la police que les Blancs. Selon l'étude, les citoyens issus de cette communauté s'élèvent à 17 % des cas d'interpellation alors qu'ils ne constituent que 7 % de la population de la ville.
Les chercheurs avaient également souligné que lors d'entrevues avec des policiers municipaux, ces derniers ne reconnaissaient pas l'existence de profilage racial ou de racisme à l'intérieur de leur service.
À la suite de ce rapport, le SPVR avait présenté un plan d'action de changement organisationnel basé sur une approche d'équité, de diversité et d'inclusion(Nouvelle fenêtre).

Avertissement:
La section Communiqués de presse du site Web de Red Coalition Inc. présente des logos et du contenu provenant de divers médias. Le contenu de cette section provient directement de communiqués de presse et d'articles originaux. Une attribution appropriée est attribuée aux auteurs originaux et aux médias, y compris à leurs logos, afin de maintenir la transparence et le respect de leur travail.
Notre intention est uniquement de fournir à notre public un accès à des informations et des actualités pertinentes. Nous ne revendiquons pas la propriété du contenu et n'avons pas l'intention de violer les droits ou les droits d'auteur des médias d'origine. Si vous avez des préoccupations concernant l'utilisation du contenu, veuillez nous contacter et nous réglerons le problème dans les plus brefs délais.

Articles de

Archive

 2024
 2023
 Janvier
La famille de l'homme demande une enquête sur le racisme systémiqueLa famille d'un homme de Montréal tué alors qu'il était illégalement emprisonné veut une enquête sur le racisme systémiqueEnquête sur le racisme systémique demandée par la famille d'un homme décédé après avoir été aspergé de gaz poivré à la prison de BordeauxUN GROUPE ANTIRACISTE RÉCLAME UNE ENQUÊTE PUBLIQUE SUR LA MORT DU DÉTENU DE BORDEAUXDétenu mort à la prison de Bordeaux : une coalition exige plus de transparence sur le milieu carcéralUn groupe de pression demande une enquête publique et la diffusion d'une vidéo sur la mort d'un homme à MontréalUne coalition réclame la publication de la vidéo de l'interventionUn groupe de défense des droits civiques demande une enquête sur la mort d'un homme noir de 21 ans emprisonné illégalementUn groupe antiraciste demande la diffusion d'une vidéo en lien avec la mort à la prison de MontréalUn groupe de pression demande une enquête publique sur la mort d'un homme à MontréalUn groupe de défense des droits demande une enquête publique sur la mort d'un homme dans la prison de MontréalUn groupe antiraciste affirme que le Québec a dit à la police de Longueuil d'ignorer l'ordonnance du tribunal sur le profilage racialAllison Hanes : la mort en prison à Montréal exige des réponses urgentesCoalition rouge: le ministère du Québec a dit à la police de Longueuil de défier l'ordonnance du tribunal sur le profilage racialQuébec a dit à la police de Longueuil de ne pas tenir compte de l'ordonnance du tribunal sur le profilage racial, selon un groupe antiracisteUn groupe de défense des droits civiques accuse le Québec de dissimuler des données policières fondées sur la raceQue s'est-il passé à Bordeaux ?Enquête publique sur la mort d'un homme à la prison de MontréalUne enquête publique ordonnée sur la mort en prison d'un Montréalais détenu illégalementIl y aura une enquête publique du coroner sur la mort de Nicous SpringLe coroner ordonne une enquête publique sur la mort d'un homme à MontréalLe coroner en chef ordonne une enquête publique sur la mort d'un jeune de 21 ans détenu illégalement à la prison de BordeauxLa Coalition rouge demande une enquête sur le racisme systémique dans les prisons du QuébecLe chef du syndicat de la police dit au nouveau chef de Montréal: pénurie de personnel 1er, police communautaire 2eLe coroner en chef ordonne une enquête publique sur la mort de Nicous SpringPROFILAGE RACIAL : UNE PLAINTE OFFICIELLE DÉPOSÉE CONTRE LA VILLE DE LONGUEUILLa Coalition allègue un outrage au tribunal contre LongueuilPROFILAGE RACIAL : « LA CAQ DOIT TENIR SES PROMESSES », ESTIME LA COALITION ROUGEDes groupes lancent le Mois de l'histoire des Noirs avec des mesures pour lutter contre le racisme
 Février
Cas de racisme et de cyberintimidation au Collège Bourget de RigaudUn groupe dit qu'une école privée près de Montréal a ignoré les plaintes de racismeDes sœurs québécoises ont peur d'aller à l'école, disent que les plaintes de racisme sont ignoréesLes appels se multiplient pour changer les rues portant le nom de Christophe Colomb sur l'île de MontréalUn groupe antiraciste accuse une école de la région de Montréal de racisme systémiqueD'éminents Québécois expriment leur soutien au représentant anti-islamophobie de TrudeauDes groupes noirs antiracistes lancent des volées de lob au Canada et au QuébecRACISME ET CYBERINTIMIDATION : LE COLLÈGE BOURGET MIS EN DEMEUREUn citoyen souhaite «annuler» Christophe Colomb à Pointe-ClaireDes Québécois en vue plaident pour que le représentant fédéral anti-islamophobie ait sa chancePétition contre le projet de loi 21 déposée à l'Assemblée nationaleLa confrérie des policiers de Montréal dit qu'il est trop facile de blâmer ses membres pour le profilage racialLongueuil et d'autres services de police du Québec tardent à mettre en œuvre un cadre de données basé sur la raceAucune accusation ne sera portée contre les policiers qui ont tué Junior OlivierAppels à la responsabilité de la police alors que les officiers qui ont tué par balle Jean René Olivier ne font face à aucune accusationManque de soins sur la propriété Loyola "inacceptable":DeBellefeuilleUn exemple de « racisme systémique », dénonçant des associationsUn spectacle pour enfants sème la controverse dans l'ouest de MontréalDes groupes appellent pour annuler le spectacle de marionnettes mettant en vedette un personnage de ménestrelLe jeu local de Montréal se poursuit malgré la colère suscitée par une marionnette controverséeLa famille d'un homme noir tué par la police de Repentigny intente un procès à la ville pour 430 XNUMX $ de dommages et intérêtsLa mère de Jean-René Junior Olivier, abattue par des policiers de Repentigny en août 2021, a déposé une poursuite contre la Ville de RepentignyLa mère de Jean-René Junior Olivier poursuit la Ville de RepentignyLa famille d'un homme tué par la police de Repentigny annonce une poursuite imminente

Catégories

pas de catégories

Tags

pas de balises